Les cieux embrasés en feux de l’aurore,
S’éveillent avec grâce, chaque matin,
Où l’horizon se courbe, encore et encore,
Révélant des promesses, des jours sans fin.
Les montagnes, gardiennes des abeilles,
Entourent le vallon, leur histoire muette;
Les nuages s’effilochent, filaments vermeils,
Comme une poésie que l’on s’entête.
Ah, que c’est beau, ce tableau vivant !
Nature fertile, ta beauté se doit,
De nourrir nos âmes, et d’un souffle charmant,
Rassembler les cœurs, ici-bas, en émoi.
- Catulle Mendès